L'association Francois GUIGUET à Martigny (Suisse)
Berthe MORISOT
Une Femme au pays de l'impressionnisme

L'association François GUIGUET continue la ronde de ses découvertes. Au menu, ce lundi 11 novembre 2002 : Berthe MORISOT, une femme exquise, peintre talentueuse et d'une grande beauté.

Destination la Suisse donc où l'on retrouve nos cinquante participants à l'aventure (parmi eux, notons la présence de Suzanne Badin, présidente de l'Association pour la protection de l'église de Vermelle, Yves Lacour, président des Amis du Musée de Bourguoin-Jallieu, Philippe Seigle qui restaure l'admirable château de Barbarin à Revel-Tourdan). Ils sont accueillis au sein de la fondation Gianadda de MARTIGNY par une dynamique guide qui met très rapidement les visiteurs en bouche au travers de diapositives savamment ordonnées. L'intérêt ne manque pas pour la vie de cette artiste qui sut coller au tendances de son époque, n'hésitant pas à passer de la figuration à l'impressionnisme pour revenir à un style plus personnel sur la fin de sa vie.

Mais le plus émouvement viendra des toiles. Chacun goûta aux doux tons des paysages, apprécia le passage du noir d'Edourd MANET, qui peignit si souvent Berthe, aux verts jardins de Bougival, s'enivra des blancs des drapés et des voiles qui nimbent si joliment les jeunes modèles, se laissa bercer, ici par une brise, là par les vagues. La peinture de
 
Berthe MORISOT sut traduire l'harmonie de mouvement de la vie, ses nuances. Peu ont su, comme elle, jouer sur les contrastes d'une unique teinte.

Les dessins, les pastels et les études révèlent une délicatesse extrême, un talent fin que surent transcrire les longs et fins doigts de l'artiste. Des photos d'elle ponctuent un chemin biographique la montrant d'une indéniable beauté qui sembla transparaître dans son œuvre entière.

Mais le nectar pour beaucoup restera cette salle intimiste où l'on découvre, émerveillés, la tendre complicité du père -Eugène MANET- pour leur fille Julie. C'est avec une tendre admiraion que l'on voit devant nous la fillette écoutant la fable racontée par Pasie sa gouvernante, jouant parmi les roses trémières, créant à la plage d'éphémères pâtés de sable. Subtils instantanés de la vie familiale... Julie toujours et partout, vivant amour.

De cette exceptionnelle visite il restera en chacun l'impression d'une merveilleuse parenthèse. Le charme, le foisonnement de la nature, la fusion des corps et des plantes auront contribué à insinuer l'intime conviction que nous faisons partie d'un tout qui vibre à l'unisson de l'univers et de l'âme-même.

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